Comprendre le langage et les émotions de son chien

Si vous savez reconnaître les moments où votre chien est anxieux, vous serez davantage en mesure de le rassurer et de l'aider à se détendre, peut-être en le distrayant avec une friandise ou un jeu.

Lorsque votre chien est anxieux, ses yeux peuvent être écarquillés et fixes, ou bien mis-clos pour éviter tout contact visuel. Vous pouvez voir apparaître des rides ou une tension au niveau de son front, et ses oreilles, si elles sont dressées, sont ramenées légèrement en arrière parce qu'il va les orienter afin d'essayer de détecter un danger potentiel. Si ses oreilles sont naturellement pendantes, il peut les rapprocher de sa tête plus que d'habitude.

Sa gueule est généralement fermée mais, si elle est ouverte, ses lèvres sont tendues et il lui arrive de les lécher et de bâiller nerveusement, alors que vous savez qu'il n'est ni affamé, ni fatigué.

Son corps et sa queue sont probablement immobiles, et sa posture légèrement rabaissée. Les chiens anxieux remuent parfois légèrement la queue, mais il s'agit ici d'un signe d'apaisement, et non d'une manifestation de joie. C'est pourquoi l'anxiété passe souvent inaperçue ; alors, gardez un œil sur votre animal lorsqu'il est confronté à une situation nouvelle ou difficile.

Chez le chien, le langage corporel exprimant la peur se manifeste de manière plus évidente que celui de la plupart des autres émotions. Chaque chien répond différemment à la peur : certains s'aplatissent sur le sol pour se faire aussi petits que possibles, d'autres se couchent sur le dos pour faire allégeance, d'autres encore s’immobilisent, et enfin certains aboyent bruyamment ou grognent de manière défensive.

Ses yeux peuvent être grands ouverts, changer rapidement de direction, et son regard est soit dur ou il plisse des yeux et coule des regards en biais pour surveiller le danger identifié.

Ses oreilles sont plaquées sur sa tête, qui peut être baissée et tournée sur le côté.

Ses lèvres sont tirées en arrière, et il peut les lécher ou bien bâiller, ce qui indique un stress ou une tentative d'apaisement.

Sa queue est immobile, basse ou glissée entre ses pattes, et il est généralement si concentré sur la menace, qu’il refusera probablement même ses friandises préférées.

Lorsqu'il a peur, le but premier d'un chien est tout simplement de survivre à la menace ; son langage corporel, ses expressions faciales et son appétit ne redeviendront normaux que lorsqu'il se sentira à nouveau en sécurité.

Il existe plusieurs types de frustration : de la frustration sur le long terme avec abattement, à une frustration plus immédiate et active, en réponse à un évènement spécifique, comme par exemple le fait de ne pas avoir obtenu ce qu'il voulait ou ce dont il avait besoin, comme un jouet ou l'accès à l'extérieur. Il y a aussi la frustration issue de l'incapacité à éviter ou à fuir une situation déplaisante.

Un chien frustré est souvent tendu, les pattes raides. Il peut aboyer avec insistance, se replier sur lui-même, ou même se jeter sur l'objet de sa frustration. Tous ses sens seront focalisés sur celui-ci, et il est probable qu’il n’écoutera ni ne répondra à aucune de vos tentatives de distraction.

Ses yeux sont écarquillés et fixes, ses oreilles dressées, et s'il n'aboie pas, ses lèvres seront tendues et les coins de sa gueule tirés vers l'avant.

Les chiens ne peuvent pas maintenir cette tension indéfiniment, et le vôtre va probablement se résigner et accepter cette situation frustrante ou, dans des cas chroniques, entrer dans un état d'abattement et de dépression. On peut interpréter à tort cette attitude comme de la résignation, mais, en pareil cas, votre chien aura besoin de toute votre affectueuse attention pour pouvoir se détendre avant de retourner à sa vie normale.

Le soulagement se caractérise la plupart du temps par la fin d’un état émotionnel négatif antérieur. Il est important de savoir identifier lorsque votre chien est frustré, anxieux ou effrayé, mais il est tout aussi important de savoir reconnaître quand il se sent soulagé et peut à nouveau se détendre.

Les chiens, tout comme nous, éprouvent du soulagement lorsqu'ils résolvent des problèmes ou viennent à bout de difficultés, notamment lorsqu'ils survivent à un danger réel, et que la peur qu'ils ont éprouvée s'atténue.

Vous constaterez un relâchement évident de la tension sur tout son corps, de la truffe à la queue. L'expression des yeux s'adoucit, ses oreilles s’aplatissent, sa tête s’abaisse et le chien est visiblement plus calme.

Certains chiens bâillent, alors que ceux de nature plus réservée baissent la tête, évitent tout contact visuel et semblent soupirer intérieurement en silence. Ceux dont le caractère est plus extraverti s'ébrouent, s’étirent dans une position d'invitation au jeu ou se mettent à courir en rond dans l'euphorie du soulagement –toutes ces actions leur permettent d’évacuer la tension.

Un chien concentré est en alerte, il se consacre tout entier à l’objet de son attention , comme une balle, une friandise, ou peut-être même vous. Il peut aussi lui arriver de se focaliser sur quelque chose de nouveau, car il essaye de comprendre ce que c'est.

Lorsqu'il est en alerte, ses yeux sont grands ouverts, brillants et ne clignent pas, son regard intense étant rivé sur l'objet de son attention.

Il dresse ses oreilles ou les pointe en avant, et sa gueule peut être fermée ou ouverte sur une langue bien centrée.

Sa tête et son cou sont généralement relevés sauf s’il est sur le point de s’élancer à la chasse, auquel cas il peut tendre le cou et maintenir sa tête penchée en avant.

Lorsqu'il est concentré sur un objet de désir, tout son corps peut être tendu vers cet objet, et il peut trembler par anticipation. Tout son poids est basculé sur ses pattes avant, et sa queue, dressée à la verticale est relativement immobile et rigide ou remue amplement en signe d'excitation. Il est prêt à passer à l'action.

Si vous avez affaire à un chien en colère, vous devez agir avec la plus grande prudence jusqu'à ce que la menace qui en est à l'origine soit écartée. Un chien en colère va essayer de paraître le plus gros et le plus menaçant possible, le corps bien droit et raide.

Son poil est parfois hérissé, notamment le long de son échine. Ses yeux ne cillent pas et son regard est dur, fixe ; son front est froncé et tendu, et, parfois, ses oreilles sont plaquées en arrière contre sa tête.

Sa gueule est ouverte et ses babines tirées vers le haut et retroussées, son museau et sa truffe sont froncées lorsqu'il montre les crocs.

Tout son corps est rigide, sa queue est raide et immobile, tout son poids ramené vers l'avant, sur ses pattes avant : il est prêt à bondir ou à attaquer.

Il sera silencieux, ou peut-être poussera-t-il un grognement sourd et menaçant – un chien vraiment en colère n’est pas bruyant. Il faut toujours éviter de provoquer un chien en colère. Ne le fixez pas et ne faites pas de mouvement brusque, mais essayez de vous en éloigner lentement afin de vous mettre en sécurité, le temps qu’il se calme.

C'est, nous l'espérons, l'attitude adoptée par votre chien la majorité du temps où il est éveillé : détendu, en forme, repu et à l'aise dans son environnement familier. S'il est allongé, c'est qu'il est détendu et immobile, mais prêt à se relever et à s'intéresser à ce que vous êtes en train de faire.

Son regard est doux et paisible, il bouge doucement les yeux dont on ne voit pas le blanc lorsqu'il regarde son environnement immédiat depuis son lieu de repos favori.

Ses oreilles sont elles aussi détendues, et il écoute distraitement.

Son front et ses sourcils sont lisses et relâchés.

Sa gueule est soit fermée, soit entrouverte, et à moins que les commissures de ses lèvres ne soient légèrement relevées comme s’il souriait, ses lèvres et son museau sont relâchés.

Tout son corps ainsi que sa queue sont également détendus, sans signe de contraction musculaire indiquant qu'il est prêt à sauter et à passer à l'action. Il est content.